How do environmental impact assessments fail to prevent social conflict? Government technologies in a dam project in Colombia

Abstract

ABSTRACT: We analyze environmental impact assessment (EIA) for infrastructure development projects in Latin America through the case of the "El Cercado" dam on the Rancheria river in La Guajira Province of northern Colombia. We argue that social and environmental conflicts regarding development projects are not only the result of deficient EIA implementation but also of historically established power relations and deep-rooted beliefs concerning the economy and socio-spatial relations, of which EIAs are a constituting and enabling element. We focus on governmentality practices from an ethnographic political ecology perspective to trace how the EIA uses the concept of "areas of influence" as a standardized inclusion/exclusion technique, limited by its static nature and functioning as a legitimizing device for governmental interest to expand neoliberal economies in natural resource-strategic regions. Our analysis aims to understand how EIAs used for infrastructure development projects in Latin America have failed to prevent socio-environmental conflicts. At the same time, we question the notions of "space", "influence", and "affected population" behind EIA practices. We conclude that EIAs are a government technology of neoliberal environmental governance that has the potential to exclude the socio-spatial dynamics of local populations while depoliticizing the interests behind the project. With this article, we contribute to the ethnographic approach to governmentality in the context of infrastructure development projects in Latin America and to the understanding of the role of expert knowledge and technologies of government in neoliberal hydro-politics.

RESUMEN: En este articulo analizamos los Estudios de Impacto Ambiental (EIA) para proyectos de desarrollo de infraestructura en América Latina, a través del caso de la represa del río Ranchería en Colombia. Argumentamos que los conflictos sociales y ambientales relacionados con proyectos de desarrollo no son sólo el resultado de una deficiente implementación de los EIA, sino de relaciones de poder establecidas históricamente y de creencias arraigadas sobre la economía y las relaciones socioespaciales, que con constitutivas y habilitadas por los EIA. Con una mirada desde la ecología política y enfocándonos en las prácticas de la gubernamentalidad, hacemos una aproximación etnográfica al caso para describir cómo el EIA utiliza la delimitación de "áreas de influencia" como una técnica de inclusión/exclusión estandarizada, limitada por su naturaleza estática y que funciona como un dispositivo legitimador del interés gubernamental para expandir las economías neoliberales en regiones estratégicas por sus recursos naturales. Nuestro análisis apunta a entender cómo los EIA para proyectos de desarrollo de infraestructura en América Latina han fracasado en la prevención de conflictos socioambientales. Al mismo tiempo, cuestionamos las nociones de "espacio", "influencia" y "población afectada" detrás de las prácticas de los EIA. Concluimos que los EIA son una tecnología de gobierno propia de la gobernanza ambiental neoliberal que tiene el potencial de excluir las dinámicas socioespaciales de la población local al tiempo que despolitiza los intereses detrás del proyecto. Con este artículo, contribuimos a la aproximación etnográfica a la gubernamentalidad en el contexto de los proyectos de desarrollo de infraestructura en América Latina, y a la comprensión del papel del conocimiento experto y las tecnologías de gobierno en la hidropolítica neoliberal.

RÉSUMÉ: Dans cet article, nous analysons les Évaluation de l'impact sur l'environnement (EIE) des projets de développement des infrastructures en Amérique Latine, à travers le cas du barrage du fleuve Ranchería en Colombie. Nous soutenons que les conflits sociaux et environnementaux liés aux projets de développement ne sont pas seulement le résultat d'une mauvaise mise en œuvre des EIE, mais aussi de relations de pouvoir historiquement établies, et de croyances bien ancrées sur l'économie et les relations socio-spatiales, qui sont constitutives et permises par les EIE. Du point de vue de l'écologie politique et en mettant l'accent sur les pratiques de la gouvernementalité, nous adoptons une approche ethnographique du cas pour décrire comment l'EIE utilise la délimitation des "zones d'influence" comme une technique normalisée d'inclusion/exclusion, limitée par sa nature statique, et fonctionne comme un dispositif qui légitime l'intérêt gouvernemental à étendre les économies néolibérales dans des régions stratégiques pour leurs ressources naturelles. Notre analyse vise à comprendre comment les EIE des projets de développement des infrastructures en Amérique latine n'ont pas réussi à prévenir les conflits socio-environnementaux. En même temps, nous nous interrogeons sur les notions d'"espace", d'"influence" et de "population affectée" derrière les pratiques d'EIE. Nous concluons que les EIE sont une technologie de gouvernance propre à la gouvernance environnementale néolibérale qui a le potentiel d'exclure la dynamique socio-spatiale de la population locale tout en dépolitisant les intérêts derrière le projet. Avec cet article, nous contribuons à l'approche ethnographique du gouvernementalité dans le contexte des projets de développement des infrastructures en Amérique latine et à la compréhension du rôle des connaissances spécialisées et des technologies du gouvernement dans l'hydropolitique néolibérale.