Du combat à la contredanse : musique et indépendance en Colombie, circa 1810

Abstract

Les opérations militaires de l’indépendance de la Colombie se sont entourées toujours d’un appareil musical qui comprenait aussi bien de la musique savante (symphonies, odes, hymnes, marches) que de la musique populaire ou de fête (contredanse, valses, bambucos et pasillos) et de la musique religieuse (Te Deum, messes, Ave Maria). Petit à petit, les historiens et les musicologues ont pu reconstruire les relations pas toujours harmonieuses entre la musique et la politique à l’époque où la Colombie faisait ses premiers pas en tant que nation. Sans aucun doute, la musique a une importance primordiale puisqu’elle permet de comprendre non seulement les jeux de l’amour, les activités récréatives, mais aussi le sentiment patriotique et l’héroïsme au temps de l’indépendance colombienne. Cette communication à quatre mains se donne comme principal but une vue panoramique, accompagnée de l’audition d’exemples musicaux appropriés, de la musique qui était interprétée selon les situations, marquant la valeur qu’elle a revêtue tant à l’époque de l’indépendance proprement dite qu’au long des XIXe et XXe siècles. Nous nous efforçons de démontrer qu’il n’y a pas de république sans fête nationale, ni de fête nationale sans musique.

Las jornadas de la independencia colombiana estuvieron siempre acompañadas por un aparato musical que comprendía tanto la música culta (sinfonías, odas, himnos, marchas), como la música popular o festiva (contradanzas, valses, bambucos y pasillos) y la religiosa (te deums, misas, avemarías). Poco a poco historiadores y musicólogos han podido reconstruir las relaciones no siempre armónicas entre música y política en la época en que Colombia empezó a dar sus primeros pasos como nación. La música, sin duda, es un elemento de primordial importancia que permite entender no sólo los juegos amorosos, las actividades recreativas, sino el sentimiento patriótico y el heroísmo de los tiempos de la independencia colombiana. Nuestra comunicación, realizada a cuatro manos, tendrá como objetivo primordial establecer una mirada panorámica, con audiciones incluidas, sobre qué música se interpretaba, en qué situaciones y qué valoración tenía tanto para la época de la independencia misma como a lo largo de los siglos XIX y XX. Trataremos de demostrar, en fin, que no hay repúblicas sin fiestas nacionales, ni fiestas nacionales sin música.